Fringué Seventies, la mèche au vent, le regard craintif de l’enfant et le calme de l’artiste... Philippe Katerine présente sa sélection au Concorde.
Pourquoi a-t-il choisi ces films ? Parce qu’ils l’ont d’une façon ou d’une autre marqué... l’ont stimulé et poussé à écrire des chansons... plus simplement parce que, pour lui, ces films sont des « mal-aimés ».
Quel est leur point commun ? « On est inclus dans un truc : le voyeurisme, un groupe, une voiture, un orgasme... Il y a toujours le fait de se sentir exclus, c’est un sentiment de douleur et de joie à la fois. » nous explique-t-il.
Incompréhensible mais attachant, insaisissable mais accessible, difficile de dresser le portrait de Katerine. Joue-t-il un rôle ou est-il au naturel loufoque ? L’important au final n’est pas de comprendre mais de plonger dans son univers. Le personnage s’est prêté au jeu et nous raconte quelques anecdotes de sa vie.
Échantillon :
« Camping Cosmos c’est l’apologie de la laideur, la Belgitude c’est le côté potache. »
« En arrivant en fac d’art à Rennes, je flippais. J’mettais l’armoire sur la porte d’entrée. »
« À Chantonnay, j’étais en colère parce que je ne pouvais rien découvrir. Ça m’énervait de ne pouvoir rien voir ni écouter. J’ai fait le premier disque des Velvet Underground avant de l’avoir écouté. J’ai imaginé... »