Perdu dans le Dernier Maquis

Au coeur d’une zone industrielle, un patron fait construire une mosquée pour ses ouvriers.

Derrière ce résumé un peu simpliste se cache un film très complexe qu’il est impossible d’expliquer le temps d’une brève. Il en est de même pour le débat qui a suivi la projection, entre le réalisateur Rabah Ameur-Zaïmeche et François Bégaudeau.

Nos correspondantes vont néanmoins tenter de vous retranscrire quelques moments forts de cette rencontre.

Premier point : la couleur rouge domine dans la mosaïque de couleurs qu’est le film : c’est, selon Rabah « le rouge de la colère, de la passion, des westerns, du peuple et de la révolution. Une révolution que la Terre fait toutes les vingt quatre heures. » Dernier Maquis est un film « pictural, à la limite de l’abstraction », d’après François Bégaudeau.

Deuxième point : Pendant le débat, Rabbah Ameur-Zaïmèche a comparé le cinéma à un piège à rêves : parfois ceux-ci deviennent réalité « aussi réels que les faits sociaux qui se passent actuellement ». La caméra devient alors « une arme de résistance contre la désinformation, la propagande, les abus et l’oppression ».

Dernier point : la métaphore du ragondin. Cet animal aux dents oranges, présent dans le film, a suscité de nombreuses interprétations au sein du public. Voici celle du réalisateur : le ragondin, autrefois importé pour sa fourrure, a vite été considéré comme un nuisible. Cette image peut-être appliquée à l’immigration vers les pays dits développés depuis le début du vingtième siècle.

Si vous ne savez pas quoi penser de cet article, allez voir le film !