Visualisons la scène.
D’un côté, une jeune femme brune préparant un CAPES de musique.
De l’autre, un homme, salarié du Manège.
Au théâtre, territoire d’Amélie, seul le vol de quelques mouches vient troubler la quiétude du lieu alors que le QG d’Olivier ressemble plus à un saloon en pleine effervescence.
Malgré leur fonction commune, billettiste, l’affrontement des points de vue semble inévitable. Pendant qu’Amélie nous précise qu’en dehors des séances l’ennui s’invite à son bureau, Olivier affirme qu’il a toujours quelque chose à faire et qu’il ne verra encore pas de film cette année.
Telles des hordes de bandits, les spectateurs viennent envahir la salle du manège et délaissent le théâtre, plaine désertique du far west yonnais. Les afficionados d’en route vers le monde sont présents à chaque diffusion importante et en profitent pour échanger avec les festivaliers. Au contraire, les daltons, éternels rabats-joie, n’hésitent pas à s’énerver dès qu’il y a un peu d’attente.
En somme Olivier n’a pas une minute à lui et Amélie reste une poor lonesome cowboy ou plutôt cowgirl.