Zoom sur... Rodoff
Résille, burka, sac pour les courses ? À quoi pensez-vous lorsque vous voyez ces étranges filets blancs se suspendre dans la ville ? Même si le regard du badaud est interrogateur, il ne peut s’empêcher de suivre la signalétique qui relie chaque lieu important du festival : mission accomplie pour Rodoff ! « Il fallait que ça se voit » explique le plasticien qui répondait à une commande de la ville qui lui avait donné un temps et un budget limités. S’il en avait eu le temps et les moyens, son imagination lui aurait fait repeindre toute la ville en rose !
Alors, s’inspirant de l’affiche du festival, il a imaginé un univers vaporeux, mousseux comme celui d’une salle de bain, d’un hammam. C’est pourquoi la dissection d’une éponge de douche fuchsia s’est imposée : ce qui lui a donné quelques mètres de filet et une idée lumineuse. Puis, il s’est « amusé à tricoter ce travail ». Remplir, vider, coudre, tronçonner, transformer, sont ses maîtres mots. Mais quand on lui demande d’expliquer son ouvrage, il nous répond qu’il ne peut ni ne veut mettre des mots sur son travail, chacun l’interprète à sa façon. « C’est le contraire de mon but premier ce que je fais en ce moment ! ». Ben alors, arrêtons là !