France . 2011 . 2h05
à partir de la 2nde
De Bertrand Bonello
Avec Hafsia Herzi, Céline Sallette, Jasmine Trinca Fiction
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À l'aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris, une prostituée a le visage marqué d'une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs... Du monde extérieur, on ne sait rien. La maison est close. « Tissé de références littéraires (Victor Hugo, Barbey d'Aurevilly, H.G. Wells) et picturales (Courbet, Lautrec, les impressionnistes), le film rend un bel hommage à l'esthétique "fin de siècle". Il n'en montre pas moins avec une sécheresse implacable les différents systèmes de contrôle (légal, sanitaire, économique) qui permettaient de maintenir les prostituées dans un quasi-esclavage ; et l'hypocrisie d'hommes prompts à sublimer leurs relations avec les filles de joie (l'univers du bordel a beaucoup inspiré les artistes) tout en adhérant en toute bonne conscience aux thèses naturalisant leur infériorité sociale (sur ce point, le film n'est pas sans rapport avec La Vénus noire d'Abdellatif Kechiche). L'Apollonide a une dimension proprement viscontienne, montrant avec sensualité la splendeur d'un monde trop mûr (Les choses changent doucement), tout en analysant les causes de son déclin. » zerodeconduite.net
Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE Orson Welles |