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La soif du mal

Etats-Unis . 1958-1998. 1h52. VOSTF

à partir de la 2nde
De Orson Welles
Avec Charlton Heston, Janet Leigh, Orson Welles
Montage Walter Murch, Version corrigée selon les indications d'Orson Welles

Fiction


SEANCES

jeudi 13 octobre à 13h45 au Manège

CONFERENCE
jeudi 13 octobre à 16h00 au Manège

A Los Robles, ville-frontière entre les états-Unis et le Mexique, un notable meurt dans un attentat. L’enquête qui s’ensuit oppose deux policiers : Vargas, haut fonctionnaire de la police mexicaine, en voyage de noces avec sa jeune épouse américaine, Susan, et Hank Quinlan, peu amène vis-à-vis de ce fringant étranger. Dès lors, le couple est séparé : Vargas part avec les policiers pour les besoins de l’enquête et Susan est entraînée chez Grandi, un caïd local qui la menace. Les pressions exercées sur eux ne cessent d’augmenter. Vargas échappe de justesse à une projection d’acide ; Susan, de retour dans sa chambre d’hôtel, est harcelée par un voyeur. Excédée, elle demande à son mari de la conduire en sécurité, dans un motel américain...

Depuis sa sortie en 1958, Touch Of Evil est devenu un film culte figurant parmi les meilleurs de ce siècle. Malgré cela, le film ne reflétait pas les intentions originelles de Welles. Déconcerté par les résultats, Universal appela le film Touch Of Evil et le distribua sans même le présenter à la presse. En juillet 1957, le Studio se chargea du montage et supprima certaines scènes, amputant ainsi le film de son intégrité.
Par un étrange concours de circonstances, 58 pages de notes prises par Welles en 1957 avant le tournage furent retrouvées. Welles, qui mourut en 1985, dit qu’il n’avait jamais revu le film, ce qui était peut-être mieux, étant donné que 15 minutes furent coupées après une avant-première ratée. Malgré un échec commercial, «Touch Of Evil» rassembla des défenseurs parmi lesquels Jean-luc Godard et François Truffaut. Rick Schmidlin rechercha les 58 pages et les utilisa pour remonter «La Soif du Mal». Il expliqua à Walter Murch, son collaborateur sur ce projet que Universal, toujours en possession des droits, avait découvert que le négatif de la version de 1958 était en bon état, bien que certaines prises aient été détruites.
Ils avaient une copie au milieu des années 1970 qui comprenait les 15 minutes manquantes et la bande son originale avait été retrouvée, convenablement divisée en trois pistes (une pour le dialogue, une pour la musique et une pour les effets de sons). Ceci constitua évidemment un aspect crucial de leur entreprise. L’équipe du laboratoire, dirigée par Bob O’Neil, fut en mesure de transférer digitalement certaines prises sur un nouveau négatif. L’équipe son, dirigée par Bill Varney, utilisa l’enregistrement digital afin de redonner sa clarté aux enregistrements âgés de quarante ans. Sur le plan créatif, le film est maintenant construit différement, surtout sur le début, avec des suppressions, notamment des scènes ajoutées par le studio, des utilisations de musiques différentes, et beaucoup de coupes et de repositionnements servant à souligner et clarifier certains passages de l’histoire. «Les cinquante changements qui ont été apportés, n’ont pas transformé le film radicalement : nous n’avons pas trouvé l’équivalent d’une bobine comme pour «La splendeur des Amberson». Ce «Touch Of Evil» est juste une meilleure version du même film, c’est-à-dire plus en accord avec la vision du réalisateur, plus résonnante, plus claire. En d’autres mots, ce que cela aurait dû être dès le début.»

écrit Walter Murch. NYT Archives articles - « Orson Welles » par Joseph McBride - Éditions Rivages/Cinéma


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