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Jury International
Ingrid Caven
Présidente du jury
« Nuit de Noël 1943, du côté de la mer du Nord. La main de la petite fille caresse distraitement le pompon de fourrure blanche à la boutonnière de son manteau en lapin de Sibérie. Capuche rabattue sur le visage, l’air très sérieux pour ses quatre ans et demi, elle est seule, enfoncée dans la banquette, couvertures en peaux de loup sur les genoux. Le traineau, capote baissée, tiré par deux chevaux, file à grande vitesse sur la neige. Le cocher tient son fouet haut levé à bout de bras dans les ténèbres. » Ainsi commence Ingrid Caven, roman de Jean-Jacques Schuhl, prix Goncourt 2000. Ingrid Caven, née à Sarrebruck en Allemagne, est actrice de cinéma et de théâtre, chanteuse, héroïne de roman, héroïne tout court. Elle a joué dans neuf films de Rainer Werner Fassbinder – dont elle fut l’épouse de 1970 à 1972 et « qui a laissé auprès de son lit de mort un mystérieux manuscrit la concernant », écrit encore Schuhl –, tourné pour Werner Schroeter, Jean Eustache, Daniel Schmid, Raoul Ruiz… Elle est la femme de toutes les étoffes, de tous les parfums, de tous les mélanges, passant volontiers, dans ses concerts, de Mozart à Peer Raben — le compositeur de Fassbinder –, d’Edith Piaf aux Beatles, d’Erik Satie à des chansons écrites par Jean-Jacques Schuhl, son compagnon. « La grâce la plus pure se manifeste dans le pantin articulé ou dans le Dieu » : cette phrase de Heinrich von Kleist figure en exergue à Ingrid Caven.
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Denis Côté
Cinéaste indépendant, et producteur québécois. Il fonde Nihilproductions et tourne une quinzaine de courts-métrages. Il a été journaliste cinéma à la radio, chef de rubrique cinéma pour un hebdo culturel montréalais et viceprésident de l’Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC). Son premier long-métrage, Les états nordiques, remporte le Léopard d’or vidéo au Festival international du film de Locarno ainsi que le Grand Prix Indie Vision du Festival international de Jeonju en Corée. Suit Nos vies privées tourné en langue bulgare et qui fait le tour du circuit des festivals internationaux. Elle veut le chaos est son troisième film et a remporté le Prix de la mise en scène au 61e Festival du film de Locarno et le Prix du meilleur film canadien au Festival du cinéma francophone en Acadie (FICFA). En 2009, Carcasses est présenté à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes. En mai 2010, Denis Côté a présenté Les Lignes ennemies dans le cadre du Jeonju Digital Project (Jeonju International Film Festival/Corée). Curling, son cinquième long-métrage, remporte à nouveau les honneurs à Locarno et est montré dans plus de 65 festivals. Il vit et travaille à Montréal.
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Célia Houdart
Après des études de lettres et de philosophie et dix années dédiées à la mise en scène de théâtre expérimental, Célia Houdart se consacre à l’écriture. Depuis 2008, elle compose en duo avec Sébastien Roux des pièces diffusées sous la forme d’installations, de séances d’écoute ou de parcours sonores. Elle a été lauréate de la Villa Médicis hors-les-murs (1999), de la Fondation Beaumarchais-art lyrique (2004), du Prix Henri de Régnier de l’Académie Française (2008) pour son premier roman Les merveilles du monde (2007, POL) et de la bourse Orange-SACD projets innovants 2010 pour Fréquences, projet pour iPhone. Chez POL, elle a également publié un deuxième roman, Le Patron (2009). Un troisième paraît à l’automne 2011.
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Bernard Marcadé
Critique d’art, organisateur d’expositions indépendant et professeur d’esthétique et d’histoire de l’art à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy. Il est l’auteur d’une vaste oeuvre critique comprenant notamment Éloge du mauvais esprit (La Différence, 1986), Féminin-Masculin, Le sexe de l’art (Gallimard- Electa, 1995), Fabrice Hyber (Flammarion, 2009), 53 oeuvres qui M’ébranlèrent le monde (Editions Beaux-Arts, 2010) et la plus importante biographie de Marcel Duchamp. Il a organisé de très nombreuses expositions dans le monde entier, dont : Histoires de Sculpture (1984-1985) ; Luxe, Calme et Volupté, Aspects of French Art 1966-1986 (Vancouver Art Gallery, 1986) ; Féminin-Masculin, Le sexe de l’art, Centre Georges Pompidou, 1995 (avec Marie-Laure Bernadac) ; Je ne crois pas aux fantômes, mais j’en ai peur, « La Force de l’art » (Grand Palais, 2006) ; Courant d’art au rayon de la quincaillerie paresseuse, L’observatoire du BHV, septembre 2010 (avec Mathieu Mercier).
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Matt Porterfield
Réalisateur, Matthew Porterfield a étudié à l’école d’art Tisch de New York. Il enseigne l’art du scénario et la production dans le programme Films et Média à l’Université Johns Hopkins. Sa première réalisation, Hamilton, est sortie dans les salles en 2006. Medal Gods, son deuxième film, a remporté le Grand Prix Panasonic Digital Filmmaking au Emerging Narrative Program durant la semaine du Film Indépendant de IFP et son long métrage, Putty Hill, reçu le Grand Prix du Jury à la dernière édition du FIF de La Roche-sur-Yon. Il termine actuellement son troisième long métrage, I Used to Be Darker. Tout son travail est fortement ancré dans la ville et dans la région de Baltimore, Maryland.
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Jury Presse
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Isabelle Danel
Première
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Jacky Goldberg
Les Inrockuptibles
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Elisabeth Lequeret
Radio France
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Philippe Levreaud
Bibliothèque(s)
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